Remuez vous les méninges !

Dans le cadre de la semaine du cerveau, je vous propose un article invité, écrit par Pierre Cocheteux, du blog les secrets de pierre cocheteux

Le travail intellectuel nécessite de mettre en œuvre un certain nombre de savoir faire et de savoir-être afin de porter un maximum de fruits.

Certaines personnes fournissent un effort important mais n’obtiennent pas pour autant de résultats à la hauteur du travail fourni.

Est-ce à dire qu’elles sont bêtes, incompétentes ou incapables ?

Certains professeurs n’hésitent pas à passer le pas en insultant leurs élèves qui ne réussissent pas : « incapables, inattentifs, mauvais élèves, cancres, etc » et si cela peut être le cas pour un certain nombre d’entre eux : ceux qui ne fournissent pas d’effort du tout, ce n’est certainement pas le cas des autres.

Parmi les personnes en situation d’échec, un nombre important d’entre elles pourraient réussir leur études si on avait pris la peine de leur donner les bons outils.

En effet, lorsque j’étais gamin et en âge scolaire, je me souviens de mes professeurs qui se plaignaient à mes parents : « votre fils est mauvais en français, son orthographe est déplorable, il ne connaît pas ses départements, etc, etc, etc… ». Mais d’aussi loin que je me souvienne, je ne me rappelle pas qu’aucun d’entre eux n’ait pris la peine de m’expliquer comment je devais m’y prendre pour apprendre !
Or ces stratégies d’apprentissage existent bel et bien, et pour peu que l’on se donne la peine de les étudier, apprendre devient facile, voire amusant.
Ces techniques, je les ai apprises lorsque j’étais adulte : c’est pourquoi j’aime les transmettre afin que d’autres ne rencontrent pas les difficultés que j’ai eu à traverser.

Cinq stratégies

Il existe aujourd’hui cinq stratégies d’apprentissage, cinq boites à outils utiles pour celui qui souhaite mener à bien un processus d’apprentissage. Ces stratégies sont :
La stratégie de motivation, de mémorisation, de compréhension, de transfert des apprentissages d’un domaine à un autre et enfin la stratégie de vocalisation utile entre autre chose pour apprendre les langues étrangères.

Dans cet article, je me concentrerai sur la stratégie de mémorisation, qui est l’une de mes spécialités.

Apprendre et surtout retenir est en réalité un ensemble de processus qui comprend six étapes : Etre en forme, comprendre, mémoriser, stocker, restituer et utiliser l’information.

1 – Etre en forme :

il s’agit ici d’avoir une bonne hygiène de vie. En effet comment puis-je comprendre une information, et pour cela développer l’attention nécessaire à la compréhension et à la mémorisation si je suis fatigué, exténué, engourdi, voire même dans certains cas sous l’emprise d’une substance ?

2 – Bien comprendre :

c’est à dire donner du sens à l’information, pour cela nous allons développer nos capacités d’attention, d’observation et de concentration. Comment savoir si j’ai compris un concept, une notion ? Lorsque je pose cette question aux étudiants que j’accompagne, j’ai souvent comme réponse : « Si je suis capable de l’utiliser ». Or, il est parfaitement possible d’utiliser un concept que l’on n’a pas compris. Par exemple, il est possible d’additionner ou de soustraire des nombres sans avoir compris le sens de l’opération en elle-même.

Alors comprendre c’est quoi ?

Comprendre c’est avoir intégré dans notre cerveau l’information et être capable de jouer avec elle. Cela nécessite d’avoir fait passer l’information à comprendre de l’extérieur à l’intérieur de mon cerveau. Les opérations qui permettent ce transfert s’appellent les sens et nous en avons cinq (la vue, l’ouïe, l’odorat, le toucher et le goût). Lorsque je suis capable de voir, d’entendre, de ressentir un concept dans mon fort intérieur, alors je peux dire que je l’ai compris.
Pour comprendre une information, j’ai donc besoin de mobiliser l’ensemble de mes sens afin de me construire une représentation mentale disposant d’un maximum d’informations sensorielles. Alors, et alors seulement, je pourrai jouer avec cette image…

3 – Stockage et mémorisation :

avoir des stratégies efficaces de classement, de stockage,…
Les stratégies de stockage de l’information consistent à ranger les images créées à l’étape précédente dans un coin de ma mémoire où je pourrais facilement retrouver l’information.
C’est un peu comme si vous cherchiez un livre chez votre libraire et que celui-ci l’ait rangé dans le mauvais rayon. Lorsqu’il consulte son ordinateur, il est capable de vous dire qu’il en dispose d’un exemplaire en stock, mais lorsqu’il cherche après, le livre est introuvable. Pour retrouver le précieux document, il lui faudra alors beaucoup d’énergie et de patience, là où il ne suffirait que de quelques minutes s’il se trouvait à sa place, dans le bon rayon.
Pour stocker vos images mentales dans le bon placard, la meilleure stratégie consiste à utiliser des associations d’images. Ce que les mnémonistes appellent des crochets.

4 – Restitution :

c’est à dire retrouver les informations stockées dans notre mémoire pour pouvoir les utiliser. Comme nous venons de le voir, si notre image mentale est associée à une autre, donc qu’elle est rangée dans le bon rayon, il est alors beaucoup plus facile de retrouver l’information pour ensuite l’utiliser.

5 – Utilisation :

c’est une étape importante que beaucoup de personnes négligent. Pourtant notre mémoire ne fonctionne pas comme une pile électrique qui se vide si on l’utilise, bien au contraire, c’est lorsque nous n’utilisons pas les informations stockées dans notre mémoire que celles-ci s’effacent petit à petit. Rassurez vous, il sera toujours possible de les retrouver, mais cela sera beaucoup compliqué et beaucoup plus long. Un peu comme notre libraire à la recherche de son livre mal rangé tout à l’heure.

Et le meilleur moyen pour utiliser les informations stockées dans notre mémoire, c’est d’échanger, de partager, de discuter avec les autres à propos de ces informations. Si je dois faire un exposé, par exemple sur la mémoire, je vais être dans l’obligation d’utiliser ce que je connais à propos de la mémoire, donc d’utiliser les informations que j’ai apprises. Le fait de m’en servir renforcera encore d’avantage ces notions dans ma mémoire.

Nous avons vu dans cet article, qu’il est possible d’améliorer les performances intellectuelles d’une personne en lui donnant les bons outils, notamment en matière de mémorisation et de compréhension.

Pierre COCHETEUX, du blog pierrecocheteux.com


Pierre Cocheteux est coach, formateur, thérapeute et superviseur en Analyse Transactionnelle (PTSTA P). Il est technicien en stratégies d’Apprentissage (PNL) certifié par Alain THIRY. Il est aussi Maître-praticien en PNL et en Hypnose Ericksonienne. Il accompagne et conseille depuis plus de 20 ans, des entreprises, des chefs d’entreprises, des cadres, des professionnels et des particuliers adultes. Il est l’auteur de trois blogs : les secrets de pierre cocheteux, analyse transactionnelle.fr et vaincre les risques psychosociaux.fr.

 

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